Belgium #4

Belgium #4 – Autoclave de Pandore L : 3,2 m l: 3 m H : 0,8 m

Belgium #4

La forme de la Belgique est dessinée sur base des proportions des boîtes de mouchoirs. En fixant entre les boîtes une poutre d’acier qui la traverse de part en part, c’est transformer la frontière linguistique en « cocotte-minute ». En dessous s’active toute l’agitation à laquelle nous assistons depuis des mois.
Dans l’optique de marquer les esprits, des boîtes sont ouvertes laissant dépasser/choir ces morceaux de papier, pour en prendre, pour en utiliser, pour en jeter… Souvenir transitoire d’un phénomène qui lui est plus permanent. En effet, lorsque l’on parle de société Kleenex, on songe à ces habitudes de jeter, de zapper les sujets lourds qui nous demanderaient des efforts. Une attitude générale d’une politique de court terme. Ensuite, il se produit au moins un appauvrissement culturel, économique et social reflétés sur l’installation par la saisie possible de mouchoirs par les visiteurs qui contribuent ainsi à appauvrir petit à petit la notion de Belgique.

Aujourd’hui sur la table des négociations le léger et le lourd sont présents. Que nous réserve l’avenir entre pessimisme et optimisme ?
[Œuvre réalisée en 2011 pour le prix des finalistes de l’Emulation]

Belgium #3

Belgium #3 – Mobile de surrealiseme à la Belge L : 260 cm l: 200 cm H : 250-350 cm

J’ai souhaité déporter un référentiel que l’on peut côtoyer dans un jardin soumis aux vents: un mobile pour le positionner dans un écrin non convenu – un intérieur. Ici, la mobilité n’est pas la caractéristique recherchée de cette installation. Bien au contraire… La mobilité s’apparente davantage à la recherche d’une mobilisation sur un phénomène de société qu’à une envie destructrice. C’est un mobile en quête d’équilibre. Ici point de facteurs exogènes, mais c’est notre présence en tant que Belges, que visiteurs des lieux qui peut maintenir ou rompre son équilibre au travers de cette interaction.

En fixant au-dessus de la « carte Belgique » une tige (le mobile) qui la traverse de part en part, c’est chercher à représenter une frontière linguistique, sociale ou de séparation.

Un travail dans la relation de masse engendrée : tout le poids de la sculpture métallique desservie par une terminaison somme toute fragile de la carte Belgique. Une installation où le « papier » occupe une place centrale de par ses propriétés: rapport de force dans un équilibre entre faiblesse physique & vecteur de la puissance de l’esprit humain

Un équilibre de papier, c’est forcément fragile physiquement et en même temps lourd de conséquences comme cette Belgique de nos quotidiens et de notre avenir.

Enfin le mobile joue des vibrations des pas des visiteurs sur le parquet, un mobile pas si immobile qui peut décrocher à tout moment dans un bruit métallique – tonitruant!

Boulon-Elbe

Boulon – Elbe L : 86 mm l: 20 mm

BOULON ELBE 

Composition : 60% d’inox et 40% de bronze.

Ce qui m’a plu dans ce projet : repenser un objet du quotidien, quasi sans évolution depuis sa création.
L’occasion aussi d’approfondir une notion de « contenu – contenant ». En effet, une sculpture est logée dans la tête de la vis lors de sa production alors même que le processus de réalisation est réalisé sans couture ou raccord. Au final l’utilisateur est confronté à un choix : voir cette œuvre nécessite de casser la vis et donc l’ersatz artistique.

BERBACH-Elbe-Metamation #1-machine art-Upcycle-97

Metamation #1 – Upcycle L : 153 cm l: 60 cm H : 245 cm

Acier, aluminium, moteur triphasé

Une œuvre massive, mécanisée pour garder en mémoire la démarche responsable du « Cradle to Cradle » . La mécanique cherche à reproduire ce mouvement caractéristique d’un berceau dans le balancement.

C’est à la fois une mécanique et un mobile dans la recherche d’une forme d’équilibre.
-Point de départ: des déchets courants de chantiers industriels;
-Transformation: je les travaille et par ce fait là je produis des déchets de sculpture.
-Loin de les jeter: ils sont intégrés dans une position centrale, puisqu’ils deviennent l’objectif de la machine, son contrepoids et donc son essence même dans sa recherche d’équilibre. Ces déchets sont ostensiblement présentés. C’est aussi un renvoi sur une thématique que j’apprécie: le « contenu-contenant » où cercle vertueux d’une source de valeur dont on ne parvient plus à déterminer l’origine de la finalité.

(1) ou du « berceau au berceau »

BERBACH-Elbe-Taureau #4-sculpture-Golf de Namur-5698

Taureau #4 L : 157 cm l: 70 cm H : 157 cm P: 300 kg

La rencontre de l’Homme et du Taureau date de la nuit des temps. Déifié dans de nombreuses civilisations, défié dans d’autres, sa puissance sauvage en a fait un animal à part.

Caractères universels de ces rites, fondés sur la confrontation de deux espèces sur un même territoire de vie. Les représentations dans les grottes, les bas-reliefs égyptiens traduisent la quête d’une appropriation d’une puissance physique par sa domination.

Située au cœur des villes, l’arène marque un territoire essentiel: celui de la force, de la beauté ou comme ici au centre d’un rond-point à Bièvre où dansent les voitures.
Une danse où la vie & la mort virevolte. L’émergence des arènes marque la codification de rituels, de règles et finalement d’organisations.